L’indice Véronique Cloutier et les équipes multigénérationnelles

15 Sep, 2022
Écrit par Félix-Antoine Huard

Quand le fossé des générations a été découvert grâce à La Fureur

« Bin oui, tsé, l’animatrice de la Fureur ? » « La quoi ? » « La Fureur ! Une ancienne VJ de Musique Plus, Véro TV, les magazines VÉRO, Différent comme toi, Véronique et les Fantastiques… Voyons, elle a joué dans Les Dangereux. » « Les Dangereux ? » « Ouais, OK, celui-là c’est normal. Mais es-tu sérieux ? T’as AUCUNE IDÉE c’est qui Véronique Cloutier ? »

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C’était la consternation. En pleine partie de Rocket League durant notre 3@5 au bureau, l’un des premiers développeurs à joindre Rum&Code, Maxime, nous a lâché cette bombe. Il n’avait véritablement aucune idée de qui est Véronique Cloutier. On se disait qu’on faisait peut-être face à un cas isolé ou que Max était plus un gars de visage que de nom. Mais même après lui avoir montré une photo, il ne savait toujours pas qui était cette femme d’affaires aguerrie, figure emblématique des médias québécois et personnalité connue de notre star système provincial. Depuis ce temps, on demande à la blague aux « nouveaux » s’ils savent de qui on parle et dans la vaste majorité des cas, on réalise qu’il existe un clivage culturel important entre les membres de notre équipe selon leur âge. Comme si à un certain point, dans le développement de notre culture québécoise, Internet a ouvert tellement de possibilités de divertissement et de contenu, qu’on ne peut plus se garantir des référents communs populaires. Dans les faits, y’a rien de grave à ne pas connaître Véronique Cloutier. Même si elle a de quoi inspirer bien des entrepreneurs et des passionnés, c’est pas un pré-requis pour développer des applications Web et mobile. Y’a pas de librairie VEROCloutier.js essentielle à notre travail. Par contre, pour la formation de nos équipes de projet ou même ne serait-ce que pour créer une culture d’entreprise homogène, il nous fallait prendre en compte les différences de générations et de référents de nos collègues. C’est ainsi qu’est né le très peu scientifique indice Véronique Cloutier.
On a une solution beaucoup plus efficace : avoir des équipes dont une partie connaît Véronique Cloutier et une partie qui n’a aucune idée de qui il s’agit.

Un indice pour les gouverner tous

Tests psychométriques, analyse des profils de personnalités, fenêtres de Johari et autres modèles d’études des comportements peuvent tous aller prendre un break, car on a une solution beaucoup plus efficace : avoir des équipes dont une partie connaît Véronique Cloutier et une partie qui n’a aucune idée de qui il s’agit. Bon, c’est sûr qu’on ne s’empêchera pas de réunir les meilleurs talents combinés autour d’un projet-client si on constate que tout le monde a déjà écouté Les Enfants de la Télé, mais c’est devenu à la blague une sous-question que l’on se pose par rapport à une nouvelle collègue lors de son embauche ou en révisant nos candidatures de stages. Viendra même un moment où, dans le cycle de vie de notre entreprise, plus personne ne connaîtra Véronique Cloutier sauf quelques irréductibles gaulois qui se souviendront de Paquet Voleur. Pour l’instant par contre, on profite de la diversité de l’âge des gens de notre équipe pour offrir des points de vue différents sur les méthodes de travail et sur la façon de répondre aux besoins de nos clients. On ne fera pas d’âgisme ni de généralisation des générations, mais on peut tous s’entendre sur une chose : avoir des équipes diversifiées propulse les membres de ces équipes encore un peu plus haut, un peu plus loin (salut Ginette). Pourrions-nous faire mieux en matière de diversité ? Évidemment. Ce n’est pas faute cependant de reconnaître son importance.

Penser différement ; travailler ensemble.

Chez Rum&Code, on s’est toujours fait un devoir de reconnaître les gens pour qui ils sont plutôt que de reconnaître un individu par ses diplômes et son C.V. On dit souvent qu’on est heureux de recevoir des curriculum vitae, mais qu’on est encore plus heureux de recevoir des humains en entrevue.

Nous savons qu’avant d’arriver chez nous, tout le monde a un parcours de vie riche et diversifié et que le travail ne représente qu’une partie de la vie des membres de notre équipe.

Nous ne sommes pas que développeurs, chargés de projets ou designer UX/UI (si vous l’êtes par contre, c’est par ici : talents.rumandcode.io).

Nous sommes des foodies, des passionnés de jeux de table, des joueurs de DEK, des spécialistes de la culture de bleuets nains, des amateurs de fourmilières, des photographes, des vidéastes, des planchistes, des skieurs, des musiciens, des dessinateurs, des papas, des mamans, des cinéphiles, des kinésiologues de formation, des enseignants, des physiciens, des experts du tourisme, des pros du crochet, des judokas, des comédiens, des spécialistes du comportement canin, des cultivateurs d’ail biologiques, des apiculteurs, des ébénistes en devenir et plus encore.

Nous sommes des humains plus que complets.

Et que ce soit notre connaissance pointue de la carrière de Véronique Cloutier ou de tout autre sujet varié, c’est aussi ça qui fait partie de notre bagage.

Oui, notre spécialité, c’est le développement de produits logiciels sur mesure.

Mais nous sommes bien plus que ça. Nous sommes le produit de nos connaissances diversifiées et nos expériences de vie variées.

Nous sommes une équipe et ensemble, on sera encore et toujours plus.

À NOTER : Véronique Cloutier n’a pas collaboré d’aucune façon à la rédaction de cet article ni n’est affiliée d’aucune façon à Rum&Code. Il s’agit pour nous d’une façon humoristique de traiter des différences générationnelles dans notre équipe et du même coup, rendre hommage à une entrepreneure québécoise que nous admirons beaucoup.

Ce que l’on a d’autres à raconter